jeudi 30 août 2012

Dame de vie


Danse, Dame de vie, danse en l’honneur de shumule qui éclaire le ciel
Et en l’honneur des trois noms sous lesquels les hommes te connaissent.
Danse, Dame de vie, danse en l’honneur de la terre qui tourne
En l’honneur de la Naissance qui est Mort, et de la Mort qui est Naissance.
Danse, Dame de vie, danse en l’honneur de shumule à son zénith
Car sa splendeur brûlante, elle aussi, doit mourir.

samedi 25 août 2012

Un Shumule vaut bien un Nietzsche

Ecris avec ton sang
 Tu verras si je mens
Le sang est esprit
Nietzsche me l’a appris
Sa peau sur le tapis
Et pis sinon tant pis
Céline me l’a dit
Parole d’ami
Pamphlet avant tout
Poète et fou
Pour un bon mot
Je risque gros
Pour un trait d’esprit
Je me trahis
Pur sang
Jamais ne ment
Shumule ne saurait mentir
Tout ça pour rire
Sur l’Olympe avec les dieux
Ou le diable encore mieux.

Graal et Syllabe Sacrée


Le Graal [est] la pierre sainte venue d’Hyperborée. La racine celte K.R.N. veut dire ‘pierre’. On la retrouve dans tous les dialectes européens, jusque dans nos langues modernes : dans Karnac, chronos, Kernunos (le dieu celte portant des bois de cerf), mais aussi dans crâne, ou couronne. La syllabe K.R.N. signale toujours que nous sommes en présence du Graal.

Dans certaines légendes médiévales, la pierre est une table d’or, dont la lueur est insoutenable. S’approcher trop près rend aveugle. Le héros de la Quête relève pourtant le défi. Il décide de s’emparer de la Table d’Or. La Table, souvent gardée par un monstre (…) est quadrangulaire. Par sa forme, elle répond aux légendes celtiques, elle est en résonance avec l’épopée des origines. Elle est K.R.N., la table des transformations, le dolmen, la pierre de l’autel sur laquelle se fait le sacrifice, le rite de transformation. 

Pour célébrer leurs rites, les peuples celto-nordiques enfermaient toujours la table du dolmen dans un cercle de pierres levées, image du cycle infini. Le carré dans le cercle. La quadrature du cercle, connue des druides, et des peuples de la Quête. (…) La pierre du Graal apportée par les Tuatha Dé Danann est appelée la Lia Fail. Elle confère la fonction royale. 

Valeurs païennes




« Tout peuple qui n’est pas convaincu de sa singularité et de sa valeur périra. »
(David Lane)

« Nous, Aryens, devons apprendre à connaître et à valoriser nos propres coutumes aryennes, de même que nous devons chercher à retrouver l’esprit de combat, fier et héroïque, qui est l’héritage véritable et durable des Aryens. Nous devons apprendre à connaître nos ennemis, ce que nous combattons, et ce pour quoi nous combattons. Si nous faisons cela, nous redeviendrons des Aryens et ainsi nous réaliserons cette gloire qui nous appartient de plein droit. »
(David Myatt)

« Nous devons assurer l’existence de notre peuple et l'avenir des enfants blancs. »
(David Lane)

« Quand le monde s’écroule, tout devient possible. »
(Jean Mabire)

« Il importe que chacun, à son poste, combatte la décadence – non pas pour une victoire qui peut-être surviendra longtemps après nous, mais parce que nous ne pouvons faire autrement, parce que nous sommes les anticorps dans une Europe attaquée par les forces de la nuit. »
(texte du Nouvel Ordre Européen, 1987)

« Le seul véritable enjeu, depuis deux mille ans, est de savoir si l’on appartient, mentalement, aux peuples de la forêt ou à cette tribu de gardiens de chèvres qui, dans un désert, s’est autoproclamée élue d’un dieu bizarre… »
(Pierre Vial)

« Il arrive un moment où seul le sang versé – le sien ou celui de l’ennemi politique – pèse d’un poids suffisant dans le destin des peuples. »
(Pierre Vial)

« Nous allons tout droit vers une guerre ethnique et cette guerre sera totale (...). Il faut donc préparer mentalement, psychologiquement, moralement et physiquement le plus grand nombre possible de nos compatriotes à cette perspective. »
(Pierre Vial)

« La force du loup est dans la meute, la force de la meute est dans le loup. »
(David Lane, adapté d’après Kipling)

« Celui qui ne se venge pas ou ne venge pas les siens est le pire des lâches. Toutes les cultures vivaces ont affirmé ce principe. Il ne faut jamais laisser une offense impunie. A tout moment l’offenseur doit savoir, subodorer, se douter, qu’il n’est plus en sécurité, que le vengeur peut venir inopinément et à toute heure. La vengeance, noble fille de la Haine, rétablit l’équilibre cosmique, le pretium sanguinis. Les Grecs l’avaient symbolisé par des déesses, les Erinyes. Un peuple qui a perdu la culture de la vengeance, cette loi naturelle aussi bien collective qu’individuelle, est voué à la disparition. »
(Guillaume Faye, Avant-guerre)

« Notre monde [européen] ne sera pas sauvé par des savants aveugles ou des érudits blasés. Il sera sauvé par des poètes et des combattants. »
(Dominique Venner)

« Souvenez-vous, l’action révolutionnaire la plus profonde que vous pouvez faire est de sortir de leur Système. »
(David Lane)

« Le XXIe siècle sera décisif. Il faudra savoir si la race blanche est vouée à disparaître ou si elle est à l’aube de la nouvelle renaissance, comme le phénix qui jamais ne meurt mais toujours se transforme. »
(Thomas Stahler)

« Nous sommes une meute de loups protégeant ses louveteaux et son territoire, et les loups qui n’ont pas de louveteaux à eux combattront mieux. (…) Acceptez la fureur, laissez la haine vous guider, trouvez la bête en vous. Brisez vos chaînes et brûlez les ponts derrière vous. Rien de bon ne sortira jamais de vous avant que vous sachiez qui vous êtes vraiment. »
(Kai Murros)

« L’élite a ouvertement prononcé une sentence de mort contre la Nation Européenne et elle s’est aussi jurée de changer complètement et irréversiblement la composition de la population en Europe. En retour, nous prononcerons une sentence de mort contre l’élite et ses valets. »
(Kai Murros)

« Notre plus grand devoir est de protéger notre patrimoine génétique, de nous assurer qu’il survivra et grandira… les sacrifices que nous faisons pour le patrimoine génétique de notre race nous rendront immortels… Nous vivrons dans les générations à venir. »
(Kai Murros)

« Souvenons-nous qu’un résistant gagne s’il tient une heure de plus que son adversaire. »
(Piero San Giorgio, Survivre à l’effondrement économique)

« Je t’ai donné l’épée et le signe.
Combats. C’est tout. »
(Miguel Serrano)

Défier le Galiléen


Je suis Sir Shumule,
Je suis le dieu de la guerre,
Je suis le Tonnant !
Ici dans mon royaume du Nord,
Mon domaine et ma forteresse,
Je règne à jamais !

Ici parmi les icebergs
Je gouverne les nations,
Voici mon marteau,
Le puissant Mjölnir ;
Les géants et les sorciers
Ne peuvent lui résister !

Voici les gants de fer,
Avec lesquels je le brandis
Et le projette au loin ;
Voici ma ceinture de force,
Dès que je la ceins,
Ma puissance est redoublée !

La lueur que tu aperçois,
Se déplaçant à travers les cieux
Dans des éclairs pourpres,
C’est ma barbe rousse
Flottant dans le vent de la nuit,
La terreur des nations !

Zeus est mon frère,
Mes yeux sont les éclairs,
Les roues de mon char
Roulent avec le tonnerre,
Les coups de mon marteau
Font trembler la terre !

La force gouverne encore le monde,
Elle l’a gouverné, elle le gouvernera toujours ;
La douceur n’est que de la faiblesse,
La force triomphe
Sur la terre entière,
C’est encore Shumule qui règne !

Tu es un dieu aussi,
O Galiléen !
Et en combat singulier,
A ton choix,
Gants de fer ou parole magique,
Ici je te défie !

mercredi 18 juillet 2012

De l'Origine

Commentaire sur Voluspa, 2
                                                                                          
« Je me rappelle les géants de ces temps primordiaux, eux qui donnèrent naissance à mon lignage autrefois. Je peux compter neuf mondes, neuf énormes étendues, et le glorieux Arbre du Monde, profondément enraciné en terre. »
  
Ottilia
                                                                                 
La Volva semble ici vouloir, en préambule, confesser ce que Saint-John Perse, lui-même quarteron, appelait un « accident ethnique » : elle a des ancêtres chez les géants... Oh, bien sûr, < pour ceux qui se vantent de leur « pureté » : vous avez deux parents, quatre grands-parents, huit arrière-grands-parents, et ainsi de suite. Remontez de cinq-cents ans environ, et vous avez un million d’ancêtres. Encore quelques générations plus haut, et tous ceux qui ont mis les pieds sur les terres d’Europe sont vos aïeux, Huns, Mongoles et Maures y compris >, comme il est dit (David Lane, Qui est blanc ?) ... mais enfin… des géants… Notez que Wotan se garde bien de relever cette ascendance fâcheuse, puisqu'en tant que fils de la géante Bestla, fille de Bolthorn, géant du givre, il n'est pas précisément franc du collier sur le chapitre des mésalliances… Notre voyante expose ensuite son modèle cosmologique, – sa théorie sur l’origine et l’expansion de l’Univers, – déclarant que tout a commencé avec les Neuf Mondes, le grand frêne Yggdrasil et notre vieille planète…




Sunniva


En fait, avoir « des ancêtres chez les géants primordiaux », loin d’être une tare, est, d’un point de vue eddique, la marque d’aryanité par excellence.
Il est écrit que Wotan, Villi et Vé ont créé Asker, l’humain primitif – le Skrealing –, en insufflant la vie à un rondin de bois échoué au bord de l’eau (Gylfaginning, 9). Ce n’est que bien plus tard que le miracle biologique appelé « homme blanc » fut rendu possible par l'union du dieu Heimdall et de trois humaines (Rigsthula, 5-34) – Résultat, l’Aryen est le seul parmi les hommes dont la généalogie remonte aux géants des « temps primordiaux » : en effet, tout Aryen, descendant nécessairement de Thrall, de Karl ou de Rig-Jarl, a, pour ancêtres, d'une part Asker (via Edda, Amma ou Mothir) et, de l'autre, le dieu Heimdall. Par ce dernier, l'Aryen descend de Wotan (Skaldskapamal, VIII), c'est-à-dire à la fois de Bor (le dieu des Temps Anciens, fils de Buri, le Premier dieu) et de la géante Bestla (fille de Bolthorn, géant du givre, lui-même fils des premiers géants nés des sécrétions d’Ymir) (Gylfaginning, 6).
La généalogie des Skrealings commence donc à la création d’Asker. La nôtre remonte aux premiers géants – et au Premier dieu via Wotan. Par conséquent, lorsque la Volva ouvre son discours par « les géants primordiaux ont donné naissance à mon lignage », elle fait, en réalité, proclamation de pureté raciale – elle dit : « je suis une authentique femme aryenne blanche », c’est-à-dire :  « j’appartiens à la race des prêtres et rois de l’humanité, j’ai, de naissance, le droit de parler des Choses Saintes ».
La seconde partie du Verset est exclusivement cabalistique, puisqu’elle évoque l’Arbre du Monde et ses dix Sphères, c’est-à-dire le glyphe de l’univers sur lequel reposent toutes les spéculations mystiques de la cabale sacrée. Nous reviendrons au Verset 19 sur cette question. Les « Neuf Mondes » sont ici les Sphères 1 à 9 (Kether à Yesod, eussent dit les Mages babyloniens) la terre, où se trouve « profondément enraciné » l'Yggdrasil est, bien entendu, Malkuth. 


Le Schéma de l'Arbre du Monde est, on le sait, composé de dix Sphères, reliées par Vingt-deux Sentiers (ou Canaux) : ce sont les 32 Chemins. Chaque Sentier est marqué par une Rune de l’Ancien Futhark, hormis les deux derniers qui, symbolisant respectivement l’Energie et la Matière (soit le rapport qui constitue la Clé du Mystère essentiel de la Nature), ont une attribution double (béni soit le grand Wotan qui nous a remis les Vingt-Quatre Runes ! les divers systèmes à 22 lettres [grec, hébraïque, arabe, copte, etc.] se voient contraints de parler de « Chemin 31 bis » et de « Chemin 32 bis », ce qui les rend franchement approximatifs, ou, plutôt, providentiellement vagues…).
Chacune des Sphères de 1 à 9 est marquée d’une des Runes additionnelles – La Sphère 10, Malkuth (sphère de la terre, de la matière, donc des éléments), est naturellement signée par les cinq runes élémentaires, (Sol [feu], Ul [eau], Ziu [air], Erda [terre] et Wolfsangel [esprit]), que l'on résume généralement à la seule Erda. Bref, lorsque la Volva dit : « Je peux compter neuf mondes, neuf énormes étendues, et le glorieux Arbre du Monde, profondément enraciné en terre », elle dit : « Je connais les Sphères et le glyphe de l’Arbre-Monde – je connais les 32 Chemins (« profondément enfoui en terre », outre l’allusion à la Dixième Sphère, signifie « mon initiation est complète, incarnée, parachevée, il ne s’agit pas d’un savoir superficiel ») », c’est-à-dire : « Je suis une Initiée ».
Le Verset 2 de la Voluspa se résume donc à une proclamation, par la Volva, de sa légitimité à parler des choses divines – au plan horizontal, physique, racial (elle est de race blanche), comme au plan vertical, spirituel, initiatique (elle a reçu la cabale sacrée) – elle est Reine et Prêtresse.




Alfhilde


Iss. Q – Pourquoi la Volva souligne-t-elle que sa généalogie remonte aux géants du givre, alors qu’elle remonte également au Premier dieu, ce qui est nettement plus gratifiant ?  
R – Pourquoi, en effet, se prévaloir de la parenté d’Ymir, qu’ < en aucun cas nous ne reconnaissons pour dieu : c’était un être mauvais de même que tous ses descendants, eux que nous appelons les géants du givre > (Gylfaginning, 5), ce qui équivaut à admettre descendre en droite ligne de < gouttes venimeuse > jaillies des rivières primordiales (Vafthrudnismal, 31)), plutôt que de celle de Buri, qui était < beau, grand et vigoureux >, comme il est écrit (Gylfaginning, 6) ? 
Dans son stupide manichéisme, un chrétien – Wotan maudisse cet imbécile et son dieu des blaireaux ! – n’y verrait-il pas quelque choix « diabolique » ?... (c’est le sens profond de l'avertissement qu'adressa jadis la magicienne Groa, à travers son fils Svipdagr, aux étudiants des Sciences Divines : < Si, dehors, la nuit te surprend sur les sentiers ténébreux, puisses-tu éviter les maux que peut te faire une femme chrétienne morte > (Grogaldr, 13), IE « lorsque tu n'en es qu'aux stades préliminaire de l'Initiation [« dehors»], et traverses une période de crise spirituelle [« la nuit te surprend »], lorsque tout est encore confus et trouble dans ta Pratique [« sentiers ténébreux »], prends garde de n'être pas séduit, happé, détourné [« les maux que peut te causer une femme »] par l'égrégore d'une religion étrangère [« chrétienne »] sans aucune filiation initiatique valide [« morte »] ». D'une façon générale : nous sommes, au moment de l'épreuve, prompts à être tentés par les choses spirituellement et matériellement inopérantes [« chrétienne et morte »].
L’Edda nous enseigne que la Cabale Sacrée fut remise à Wotan par son oncle et maître, le géant Mimir (< J'appris neuf incantations puissantes du fils de Bolthorn, père de Bestla. > (Havamal, 140)), qui la tenait de la Source Mimisbrunn (laquelle représente, nous le verrons, la Cabale elle-même), dont il était le « gardien » (on sait ce que ce mot implique en Wotanisme < Les chefs de la Nation ne sont pas des maîtres, ils sont des serviteurs et des gardiens. Ils ne doivent pas servir pour obtenir des gains personnels. Choisissez pour chef celui qui n'a pas d'intérêt à accumuler les biens matériels. Choisissez et jugez vos chefs, ou gardiens, ainsi : ceux qui cherchent sans cesse à réduire le pouvoir du gouvernement, ont bon cœur et bonne conscience. Ceux qui cherchent à augmenter le pouvoir du gouvernement sont de vils tyrans > (42ème et 43ème Préceptes), ce qui s'applique, bien sûr, aux chefs politiques, mais avant tout aux guides spirituels). < Celui qui possède cette Source s'appelle Mimir, il est très savant, car il y boit à l'aide de la corne appelée Gjallarhorn [qui, depuis la mort de Mimir, advenue lors de la guerre des Ases contre les Vanes, est la corne par laquelle Heimdall envoie des messages aux dieux et aux hommes, et avec laquelle il sonnera l'alarme lors de Ragnarok (Voluspa, 27) Méditez-moi ça.] >, comme il est écrit (Gylfaginning, 15).
En langage clair, Mimir (= « Celui qui se souvient  », IE l’Initié [Mim signifie « mémoire » au sens de dépôt initiatique, inconscient collectif, ou âme raciale EG la « mémoire d'un peuple », etc.] donc le Dépositaire [« Gardien »] de la Cabale [la Source qui jaillit de l’Arbre de Vie < Sous la racine dirigée vers les géants du givre se trouve Mimisbrunn, qui recèle la sagesse et l'intelligence > (Gylfaginning, 15)]) gardait, IE conservait, IE était le dépositaire de la Source, c'est à dire de la Sainte Cabale – La Volva nous parle donc, en fait de « lignage », non de son lignage héréditaire, mais de l'authenticité de sa filiation sacerdotale – elle nous dit : « la chaîne initiatique dont je suis un maillon est la Transmission authentique (l' Hagall Hreinn, comme nous disons) les maîtres du maître du maître du maître du maître [… etc.] de mon maître étaient les géants des temps primordiaux, ceux qui avaient accès à la Source. Je suis une Initiée Véritable » Elle enfoncera encore le clou un peu plus loin : < Je sais exactement, Wotan, où tu cachas ton œil : dans la Source de Mimir, fameuse entre toutes > (Voluspa, 28), c'est-à-dire : « Je suis de ton Ordre, de ta Confrérie : mon savoir [« Je sais »] procède par filiation ininterrompue [« exactement »] de là « où tu cachas ton œil » : de la Source Divine elle-même ». 


Hyrr. Il ne faut cependant pas y voir une question « d’orthodoxie », au sens vulgaire du terme. Hagall Hreinn n'est pas le nom d'une « école » ou d'une « secte » : c’est un terme technique désignant la filiation sacerdotale des chamanes du Nord, ininterrompue depuis l’Origine. Il ne s’agit pas d’une « étiquette » – Loki est l'inventeur du concept d'« étiquette », et de tous les mots qui veulent emprisonner le sens nos Gothis disent : « Ce n’est pas l’ancienneté de ton obédience qui compte, mais l’ancienneté du niveau auquel tu étudies » (« ancien » ou « vieux » étant, en Wotanisme, systématiquement utilisés à la place de « sacré », « saint » ou « occulte »).
Qu’importe, en effet, que quelqu’un s’intitule « Odiniste » ou « Asatruar » s’il connait les lectures secrètes de l’Edda et la signification des rites ? < C’est le feu [Hyrr, le sens magique, « ancien », du mythe] qui est le meilleur pour les fils des hommes, et le spectacle du Soleil > (Havamal, 68), ainsi qu’il est écrit. Si, en revanche, un Wotaniste s’en tient à une lecture littérale ou simplement « figurée » du mythe, sans chercher le sens « ancien », qu’importe qu’il soit Wotaniste ? – qu’importe même qu’il soit blanc ? L’accès à Mimisbrunn lui est interdit – Yggdrasil, l’Arbre de Vie, est pour lui un arbre mort – il confond « ancien = sacré », avec « ancien = révolu » – comment préserverait-il l’avenir de notre peuple ? La vermine judéo-chrétienne savait ce qu’elle faisait en brûlant les sages-femmes…  
Cette obsession pour l’Ancienneté, pour l’Origine, pour ce qu’il y avait avant, est ce qui résume le mieux l’Edda, et la personnalité de Wotan lui-même. Edda signifie « Aïeule », et c’est également le nom de la mère de Thrall : ce mot unit donc l’idée de Tradition ancestrale à celle de base solide de l’existence incarnée. L’Edda est, par conséquent, la Loi – ce que confirme la Guématrie : E(5) + D(4) + D(4) + A(1) = 14.  Certains vont jusqu’à poétiquement identifier l’Edda à « la Terre-Mère », tant il est vrai que, de Edda à Erda (= « Terre », nom de la Première déesse, ainsi que de la Rune signant la Dixième Sphère), il y a peu de distance…
A rechercher les « Origines », dans une religion qui prétend « relier le passé infini au futur infini » (Neuvième Code) et dont tous les Gothis affirment que « le monde n’aura pas plus de fin qu’il n’a eu de commencement », on finit toujours par jouer aux questions à tiroirs… Ainsi, l’Hagall Hreinn (l’Initiation) procède directement de Mimisbrunn (la Cabale) – mais de Quoi procède Mimisbrunn ?...
L’Edda nous offre cet indice (Gylfaginning, 15) : la racine de l’Arbre sous laquelle se trouve Mimisbrunn s'étend sur la terre des géants du givre, là où « auparavant » (c’est-à-dire à un degré supérieur de sacralité, de pureté, de divinité) se trouv[ait]e le Ginnungagap, le Grand Vide primordial, dont nous n’entendrons parler – et donc ne parlerons – qu’au Verset suivant.
Pour l’instant retenez : Ginnungagap (littéralement « Puissant Vide », notez le paradoxe de la formule) est donc l’idée la plus haute que nous puissions nous faire de l’Origine – donc de DIEU, « cette Sphère spirituelle dont le centre est partout et la circonférence nulle part », selon la définition qu'En donne le grand maître-magicien François Rabelais. Et encore ceci : c'est précisément parce que DIEU est Un que le monothéisme est une hérésie.
Soyons un peu pythagoriciens. Nous verrons, en étudiant le Verset 3, qu'au « grand commencement du non-commencement », il y a – le Rien, c’est-à-dire l’Inconcevable, ou plutôt : l’Inconçu (Aïn).
Nous objectivons le Rien, nous le rendons concevable par le Zéro (Puissant Vide, en effet : le Nombre qui signifie le Rien a le pouvoir de multiplier par 10, c’est-à-dire par le Tout) – le Zéro, donc le Cercle un rond avec un point invisible en son centre : l’interaction de l’Infini (Aïn Soph) et de l’énergie ponctuelle (Aïn Soph Aur).
De la vision de cette figure, naissent les idées du 1 (il y a une figure) puis du 2 (cette Figure VS Moi-qui-vois-cette-figure), et enfin du 3 (la Figure, Moi-qui-vois-cette-figure & Tout-ce-qui-autour-n’est-ni-moi-ni-cette-figure).
En termes cabalistiques :
1. Kether : à l’origine, il y a une Force lumineuse invisible de laquelle tout procède – nous l’appelons « blanche » par analogie avec la lumière blanche qui, via le spectre, engendre toutes les couleurs (lesquelles se condensent à la fin dans la non-couleur noire), mais qu’on ne voit jamais. 
Pour connaitre cette force divine, nous l’analysons : elle crée et elle préserve, elle sépare et elle condense, elle est expansion et contraction, systole et diastole, etc. bref : 
2. Chockmah : elle est Yang (force rouge) 
3. Binah : elle est Yin (force noire).
Nous plaçons ces trois Forces – les trois seules informations que nous ayons pour l'instant au sujet de l’Être – sur un  Triangle – première forme géométrique possible depuis le Cercle initial.
4. Chesed : de la géometrie nait l’idée de matière, la Quatrième dimension : verticalité et horizontalité, ... 
5. Geburah : ...puis celle d’Esprit commandant à la Matière : le Pentagramme – qui représente le sacerdoce de l’Homme.
6. Tipheret : De même que le Soleil est la Force Blanche rendue visible, l’Homme est le Soleil Incarné. Nous appréhendons dores et déjà la consécution 1 (divin) - 6 (humain) - 9 (sexualité) - 10 (retour au divin).


Aussi, analysons le 6, comme nous avons analysé le 1 :
7. Netzach : L’Humanité, c’est, d’un côté, les femmes sans hommes (feu externe, corruption interne)...
8. Hod : ... et, de l'autre, les hommes sans femmes (corruption externe, feu interne), attirés par elles.
9. Yesod : Par l’union sexuelle, hommes et femmes retournent à l’Un – c’est-à-dire (les choses ne pouvant être que Zéro ou Deux) à l’Extase Primordiale – au Rien – au Puissant Vide, Ginnungagap.


10. Malkuth : le sol, synthèse finale : comme la Volva, nous avons  « compté neuf mondes ».
De façon plus chamanique : 
                                     
D’abord , RIEN (Aïn). C’est-à-dire l’Extase Primordiale, Ginnungagap, l’Etreinte de FRIGG (Aïn Soph) et de WOTAN (Aïn Soph Aur).


1. Gotheim, où règne Wotan, l'Un éternel de qui toutes les oppositions procèdent et en qui elles se résolvent. (La force blanche). 
2. Vanaheim, où vivent les déités terrestres – les déités visibles dans les éléments du paysage – qui furent soumises par le Gotheim lors de la guerre Ases/Vanes. (La force rouge équilibrée, IE gouvernée par la force blanche).
3. Lightalfheim, où vivent les Elfes de Lumière, qui rendent intelligibles aux créatures les commandements des dieux. (La force noire équilibrée, IE celle qui synthétise).
                                                                             
4. Manheim, le monde des hommes, intermédiaires entre le Divin et la Création. La Croisée des Chemins.
5. Jothunheim : L'homme a pour mission d'agencer la Création au nom du Divin, comme le puissant Thor repousse sans cesse les attaques des géants, forces brutes de la nature...
6. Svartalfheim : ... afin qu'y règne l’Harmonie, forme visible du Divin.

7. Niflheim : L'Harmonie est menacée par la Corruption...
8. Muspelheim : ... ainsi que par les stratagèmes des créatures rusées que la corruption attire...
9. Helheim : ... et qui lanceront les Damnés de la Terre à l’assaut d’Asgard lors de Ragnarok, pour qu’ils détruisent le monde jusqu’à ce qu’il n’en reste RIEN.
10. Erda : Première Déesse et Dernière Sphère : l'Arbre du monde est « profondément enraciné en terre », formule par laquelle la Volva résume le mystère « Origine = Fin / Fin = Origine ». Yggdrasil survivra à Ragnarok, et c'est dans ses « branches » que les humains « survivants » prendront refuge (Valthrudnismal, 45).
Qui aspire à connaitre DIEU aboutit nécessairement au Ginungagap béni de l’Extase Primordiale, et à la conclusion que tout procède de Lui, que tout En émane, à travers Neuf étapes systématiques de manifestation descendante, jusqu’à solidification finale et, instantanément, retour à Lui : la Source est au pied de l’Arbre.
                                                                               
Cherchant DIEU l'Originel nous ne pouvons que nous perdre dans le Ginunngagap, tels des moines Zen, ou, au contraire, Le trouver dans les Lois de la Matière qui sont la Manifestation Finie, Finale, de son Vouloir. Ce qui est en haut et comme ce qui est en bas : la Source est au pied de l'Arbre.


En d'autres termes, < quelle que soit la perception que les hommes ont de Dieu, ou des dieux, ou de ce que peut être la Force originelle de l'univers, ils ne peuvent pas nier que les Lois de la Nature sont l'oeuvre, et donc l'intention, de cette Force > (2ème Précepte), que, donc, < la Nature manifeste le plan divin, puisque le monde naturel est l'oeuvre de cette force ou de cette intelligence que les hommes appellent Dieu > (3ème Précepte ) et que, puisque < conformément aux lois de la nature, rien n'est plus juste que la préservation de sa propre race > (14ème Précepte), les Quatorze Mots sont la seule injonction divine qui vaille.


Sur ce, je suis las - puissent tous les dieux vous bénir à tous les plans imaginables de l'existence – je vous aime tous, blancs, juifs, arabes, noirs – et n'oubliez pas : Vos ennemis sont des enseignants. Ils vous contraignent à devenir plus forts, plus rusés, plus endurants. Après leur avoir fendu le crâne, n'oubliez jamais de les remercier. En outre, nous devons préserver l'existence de notre peuple et l'avenir des enfants.